La direction d’Air France a présenté un plan de départs volontaires dans le but de réduire de 465 le nombre de ses employés au sol en France. Le plan a été présenté lors du Comité social et économique central (CSTC) tenu le 13 mai 2019 au siège de la société. Il n’a pas encore été approuvé. Selon le plan, 202 emplois dans les opérations au sol devraient être affectés, avec 169 autres dans les services à la clientèle. La réduction devrait être étendue aux aéroports français de la compagnie aérienne nationale, notamment d’Orly et de Marseille, qui doit être le plus touché, mais également à la Corse et à d’autres bases régionales. Air France justifie la réduction de son activité régionale par la concurrence accrue des lignes ferroviaires à grande vitesse (TGV), réseau qui s’est développé en France ces dernières années, avec l’émergence d’offres à bas coûts. Selon la compagnie aérienne, elle aurait perdu 90% de sa part de marché sur les lignes desservies par des lignes à grande vitesse entre Paris et les métropoles régionales.
« Le français Le réseau domestique est indissociable de l’histoire d’Air France », déclare Benjamin Smith, directeur général d’Air France-KLM, ajoutant:« Il garantit son ancrage territorial et relie les régions françaises au reste du monde […] Dans un contexte très concurrentiel environnement, hélicoptère nous sommes tous pleinement mobilisés pour défendre un marché domestique essentiel pour Air France mais aussi plus généralement pour le groupe Air France-KLM ». Le groupe Air France-KLM a enregistré une perte nette de 320 millions d’euros au premier trimestre de 2019, contre -269 millions d’euros à la même période l’an dernier (-19%). Après une année de luttes sociales qui ont compromis les performances d’Air France et coûté plus de 300 millions d’euros à la société, les récentes réformes de Benjamin Smith ont réussi à apaiser temporairement ses employés. Cependant, des tensions peuvent à nouveau monter: des milliers d’employés de Hop !, la filiale régionale de la société, ont demandé à être intégrés à Air France pour bénéficier du même statut que les travailleurs de la société mère. Cette solution a déjà été appliqué aux membres de l’équipage de Joon bientôt disparaître. Mais les négociations ont été compliquées car, contrairement à Joon, Hop! le statut d’emploi des pilotes est différent de celui d’Air France.