Tout en présentant de solides résultats financiers pour l’année 2019, le constructeur aéronautique français Safran a revu ses prévisions pour 2020 afin de prendre en compte l’impact de l’immobilisation et de l’interruption de production du Boeing 737 MAX.
Le groupe a déclaré un bénéfice net de 2,7 milliards d’euros (2,9 milliards de dollars) pour 2019, en hausse de 34,5% par rapport à l’année précédente. Son chiffre d’affaires a augmenté de 17,1% pour atteindre 24 milliards d’euros (26 milliards de dollars) cette année.
Dans un contexte difficile, nous avons livré 2127 moteurs LEAP et CFM56 contre 2162 en 2018, réorganisé nos activités Équipements et Aérosystèmes et poursuivi l’amélioration des performances d’Aircraft Interiors », a déclaré le Directeur Général Philippe Petitcolin. En octobre 2018, Safran a fusionné le fournisseur d’intérieurs d’avions Zodiac Aerospace dans ses activités.
Malgré ses bons résultats, Safran prévoit une baisse de ses finances en 2020. Avec CFM International, joint-venture avec General Electric, la société française est le seul motoriste du Boeing 737 MAX, le Leap-1B. La décision de Boeing de suspendre temporairement la production de l’avion en janvier 2020 pourrait avoir un impact négatif de 5% sur le chiffre d’affaires de Safran.
L’échouement de l’avion, après deux accidents qui ont fait 346 morts, devrait être levé mi-2020. Sur 1736 moteurs Leap livrés en 2019, Safran suppose désormais qu’il produira environ 1400 pour l’A320neo (Leap-1A) et le Boeing 737 MAX (Leap-1B) sur 2020.
Safran a été l’un des premiers fournisseurs à annoncer qu’il adapterait ses cadences de production à l’arrêt de production du Boeing 737 MAX. De 84 moteurs Leap-1B par mois, CFM International a réduit sa production de moitié à une moyenne de 40 moteurs.
2019 a été une année relativement bonne pour l’industrie aérospatiale française. Le 26 février 2020, Thales a annoncé un bénéfice net de 1,12 milliard d’euros (1,31 milliard de dollars) pour 2019, en hausse de 14%, tandis que Dassault Aviation a annoncé une augmentation de 24% de son bénéfice net, atteignant 713 millions d’euros (780 millions de dollars).