Depuis mars 2020, les compagnies aériennes mènent une bataille contre toute attente. Même si l’industrie présente des signes de reprise, le véritable test de survie n’est pas encore terminé.
Avec l’IATA prévoyant une perte de revenus de 419 milliards de dollars et des pertes de 84,3 milliards de dollars, les compagnies aériennes ressentent certainement l’impact de la crise du COVID-19. Selon les calculs, les 20 plus grandes compagnies aériennes du monde font face à une perte cumulée d’environ 17,45 milliards de dollars par mois.
Dans un environnement de marché normal, un seul avion à fuselage étroit devrait générer un revenu mensuel moyen d’environ 800 000 $. Pour calculer le profit d’un aéronef commercial actif, il faut prendre en compte les coûts d’entretien et de maintenance continus s’élevant à 200000 dollars, ainsi que 200000 dollars supplémentaires en moyenne destinés aux paiements aux sociétés de location et enfin environ 64000 dollars en frais d’équipage, ce qui ajoute jusqu’à un bénéfice d’environ 300 000 $ par mois.
En revanche, un avion au sol génère environ 300 $ milliers de pertes par mois. Avec les mêmes frais de location et d’équipage applicables même lorsqu’un aéronef n’est pas utilisé à des fins commerciales et la seule réduction provenant de la facture d’entretien étant réduite à 30 000 $ par mois. Lors du calcul de la différence entre les bénéfices des avions dans des conditions normales de marché et les pertes du marché affecté par COVID-19, la perte totale s’élève à 600 000 $ par avion et par mois.
Les mêmes calculs effectués sur plus de 1 800 avions long-courriers dans la flotte des 20 plus grandes compagnies aériennes représentent une perte stupéfiante de 15,8 milliards de dollars par mois.
Avec des revenus moyens de l’industrie de 7,7 millions de dollars par mois, 700 milliers de dollars pour les paiements de location, 500 milliers de dollars pour les coûts de maintenance directs et 280 milliers de dollars de frais d’équipage pris, le bénéfice mensuel total par avion long-courrier dans des conditions normales de marché s’élève à 6,2 millions de dollars.
Contrairement à un marché idéal, un avion long-courrier échoué brûle actuellement 1,04 million de dollars par mois, en raison de étant soumis aux mêmes paiements de location et frais d’équipage, la seule réduction des dépenses en immobilisations venant de la section d’entretien avec une baisse de 500 000 $ à 60 000 $. En fin de compte, dans les conditions du COVID-19, hélicoptère Deauville un avion de ligne long-courrier immobilisé déduit 7,24 millions de dollars par mois des revenus d’une compagnie aérienne.
Dans l’ensemble, les 20 plus grandes compagnies aériennes du marché, mesurées en termes de capacité, gèrent environ un tiers (8 300 avions) de la flotte mondiale d’avions commerciaux. Avec des pertes combinées de 17,45 milliards de dollars par mois, le nombre excessif d’aéronefs s’avère être un fardeau plutôt qu’un bourreau de travail qu’il était autrefois.